Mike Mignola et Christopher Golden sont aux commandes de Joe Golem, détective de l’occulte. Une série atypique qui mélange fantastique, polar et personnages sortis des légendes anciennes. On est dans un New York que n’aurait pas renié Valérian. Les eaux ont envahi Lower Manhattan après un séisme et des créatures étranges, dévastatrices écument les lieux. Joe Golem aux pouvoirs surnaturels va devoir se mêler d’affaires pour le moins curieuses avec son patron Simon Church. Le dessin de Patric Reynolds est d’une rare perfection, ténébreux, angoissant, portant toutes les contradictions et interrogations des personnages.
L’histoire est accrocheuse, bien balancée et mise en dessin de façon parfaite. On est dans un film noir et fantastique tel qu’on pouvait les voir dans les années cinquante. La Créature du lac noir par exemple. Forces du mal ou perdues dans un monde inconnu, origines du héros, pouvoir de Church, responsables du drame, autant d’interrogations et de questions que pose ce premier tome d’une série tout à fait indépendante de Hellboy. L’univers est superbement steampunk, rétro à souhait. Joe porte un chapeau mou à la Bogart et la belle Lori vient semer le trouble. Les eaux de New York recèlent bien des mystères mais ses habitants aussi. On le voit dans le second épisode de l’album. Place aux noyés devenus des zombies. Du grand Mignola.
Joe Golem, Détective de l’occulte, Tome 1, Delcourt Comics, 15,95 €
Articles similaires