Nautilus, et si le capitaine Nemo revenait ?

Qui dit Nautilus, le sous-marin, dit capitaine Nemo, sauf qu’il a disparu ou serait mort mais en cette fin de XIXe siècle on a besoin de lui. Anglais et Russes se tirent la bourre pour se piquer l’Inde et un agent british très spécial met son nez là où il ne faut pas. Une aventure feuilletonesque où Kipling aurait pu se retrouver aux côtés de Verne mais c’est Mathieu Mariolle qui est aux commandes du scénario pour plonger vingt-mille lieues sous les mers. Au dessin Guenaël Grabowsky avec un trait réaliste qui affirme bien les ambiances mouvementées d’une saga aux ingrédients très épicés.

Nautilus

Bombay en 1899, Kimball O’Hara arpente les rues de Bombay habillé comme un Indien du coin. Il piste avec une bande de jeunes garçons un Russe qui fait tout pour passer inaperçu. Russie et Angleterre se déchirent pour contrôler le Raj, les Indes britanniques. Kimball rejoint une soirée à bord d’un paquebot où il rencontre son mentor le colonel Creighton et le curieux lord Curzon. Il y retrouve l’agent tsariste et le suit dans les cales au moment où une torpille frappe le navire. C’est lui qui est accusé d’avoir miné le paquebot qui coule avec des documents volés que l’agent a caché dans un coffre. Il est accusé et arrêté par une vieille connaissance, Raya.

Nautilus

On comprend vite que le héros, Kimball, va être la cible de tous les partis en présence mais que lui seul pourra faire éclater la vérité. Sauf qu’elle est au fond des mers d’où la nécessité de retrouver le patron du Nautilus, Nemo qui pourrit dans une prison russe car polonais, il avait un compte à régler avec le Tsar. On est dans un récit classique bien balancé avec ce qu’il fait de suspense et de rebondissements. Le dessin est à grand spectacle. Kimball au petit air de Blueberry va déménager, Nemo surprendre. De l’action à revendre et en fin d’album un cahier graphique exclusivement réservé à la première édition.

Nautilus, Tome 1, Le théâtre des ombres, Glénat, 14,95 €

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