Ils sont autant de pantins en fer, des assemblages de boulons et de vis, de plaques qui forment des femmes, des hommes et des enfants dans une cité où un Geppetto aurait pu vivre. A condition que du bois, il soit passé au métal. Les Contes mécaniques déroulent leur trame poétique dans un monde aux rares couleurs. L’amour en est un l’un des moteurs, les cœurs luisent en rouge dans les poitrines des automates. Loïc Malnati (Abymes) est aussi tatoueur et son inspiration s’est glissée hors du derme, dans ces carcasses aux regards si envoûtants, si chargés d’émotion. Une découverte agréable, sensuelle et sentimentale car Malnati joue de sa carte steampunk finalement très élaborée et détaillée dans deux contes qui ne sont pas du tout gratuits.
Silence, on est à Nice sur la promenade des Anglais un soir d’attentat. La paix piétinée réussira à se relever de l’horreur par la force d’un petit garçon, pantin à l’espoir chevillé au corps. Ce sont des fable, plus que des contes, car Malnati au trait singulier donne une leçon, certes sans prétention, mais dans un monde où il faut toujours sourire au bonheur quand il est là. Le retrouver ensuite après le drame. Attendrissants ces récits bien cadrés, riches en tendresse. Les Images qui bouclent l’album sont des petits moments de découvertes agréables et bien tournées. Un coup de cœur, c’est le cas de le dire.
Les Contes mécaniques, Silence, Éditions Paquet, 16 €
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