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Buck Danny Classic T8, l’aigle argentin a du mal à s’envoler

On avait prédit à la fin du tome précédent de la collection « Buck Danny Classic », Sea Dart qu’on aurait droit à de grosses surprises dans le tome 2 du diptyque, Le repaire de l’aigle. Grosses non, énormes oui et les scénaristes n’y sont pas allés de main morte en Argentine. Du méchant nazi, l’héritier d’Adolf, des machines volantes qui fonctionnent à l’antigravité, une base secrète évidemment, Danny in love avec Béate (Beate c’est mieux sans accent), on en passe et pas des meilleures. Bon, au dessin ce n’est pas la peine d’en rajouter une couche pour ce cycle dit « argentin » comme le tango. Un mélange hasardeux un peu fourre-tout qui aurait mérité plus de cadrage et surtout des dialogues moins hasardeux. Le trio Le Bras, Marniquet, Zumbiehl aurait pu mieux faire. On va attendre le duo Yann (scénario béton) et De Luca pour Le Pilote à l’aile brisée dans un Danny Origines.

Ils farfouillent dans la pampa Buck et son « épouse » Beate, agente israélienne. Sonny s’est fait descendre. Tumbler est aux abonnés absents, morts (pas possible) ou prisonniers (ouf). Un bon prêtre, un hôtel de charme, une chambre commune pour les époux Danny (mais gaffe elle a un Walther et fait du Kapap). L’archéologue Le Royer est curieux et a un Luger, damned. Un DC-4 fait du bruit et emmène ainsi le couple déguisé en pilotes de la Luftwaffe vers une base sécrète bourrée de SS et de savants, plus de curieux zincs Horten Ho 229 mais, Danny va l’apprendre qui volent presque tout seul grâce à l’antigravité, le projet Chronos. Merci la Cloche. Danny va-t-il retrouver ses copains ? Et éviter une nouvelle guerre presque mondiale ? Devinez.

Que dire de plus ? Que ce repaire de l’aigle se lit certes mais sans emballer le réacteur. On se sent dans un petit format des années soixante, Rapaces ou autres. Même la couverture n’accroche pas vraiment. La vraie question est de savoir ce que va devenir Buck Danny Classic, avec qui à tout niveau, car il y a des boulons à resserrer sur les Panther. Ce serait profitable à une série qui avait su trouver ses marques mais les a un peu perdue au fil des albums.

Les Aventures de Buck Danny Classic, Tome 8, Le repaire de l’aigle, Dupuis Zéphyr, 14,95 €

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