Les Quatre de Baker Street T9, des canaris en danger

Charlie a des envies de scène, de chants. Les Quatre de Baker Street vont profiter d’une absence de leur mentor, Sherlock Holmes bien sûr, pour se lancer sans filet dans une enquête dangereuse qui va se dérouler dans le milieu artistique londonien. Agressions, violence contre de pauvres filles des rues, Charlie, Billy, Black Tom et le chat Watson vont tenter de mettre un terme aux manigances du Dresseur de canaris. On les retrouve toujours avec autant de plaisir les Quatre de Baker Street. Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand sur le dessin de David Etien qui est parfait sont là pour un neuvième album bien tournée, riche en péripéties qui s’inscrit dans l’univers de Conan Doyle sans la moindre trahison, bien au contraire, en lui apportant un nouveau souffle.

Les Quatre de Baker Street

Une prostituée se fait agresser. A l’hôpital elle ne veut pas porter plainte. L’infirmière a peut-être une idée pour aider le policier, Watkins, qui enquête sur une série d’agressions du même type. Charlie prend des cours de chant avec Polly quant arrive Edgar, un imprésario qui a eu la chanteuse dans son équipe. Il a racheté un théâtre qu’il va appeler le Canary Palace et veut que Polly y travaille. Mais Edgar est un violent. Polly le menace de prévenir Sherlock Holmes car les chanteuses de Edgar ont tendance à disparaître. Charlie a tout entendu alors que Watkins, le policier vient demander de l’aide aux Quatre de Baker Street. Et Edgar ne peut pas se permettre que Polly le dénonce.

Les Quatre de Baker Street

Pas de repos pour les élèves de Sherlock qui va même refaire surface alors que ses ouailles se débrouillent bien tout en prenant de grands risques car leur enquête a des recoupements imprévus. Le redoutable Edgar Wilson appelle ses chanteuses les canaris et est prêt à tout pour qu’elles lui obéissent. La pauvre Polly va en faire l’expérience car elle en sait trop. Un bon polar dans la lignée de la série, mais qui s’affine, prend un relief toujours plus exacerbé, puissant. Les méchants sont de vraies teignes et on est moins intello que dans du Doyle classique, plus action même si Sherlock remet les pendules à l’heure avec ses talents de déduction flanqué de l’incontournable Lestrade. Que du plaisir, récit et dessin.

Les Quatre de Baker Street, Tome 9, Le Dresseur de canaris, Vents d’Ouest, 14,50 €

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