Nobody saison 2 T3, tordu à souhait

Une Italie des années sombres, de plombs, celle du meurtre d’Aldo Moro. Un enlèvement, des milieux corrompus, des flics qui ont un mal fou à faire leur travail face à une classe politique dépravée, la saison 2 de Nobody surfe sur les travers pas si lointains d’une Italie et d’une Europe où certains veulent faire la révolution par le vide. Christian De Metter mène la danse mortelle d’une enquête compliquée mais dont le commissaire Sordi pourrait bien en arriver à renouer tous les fils éparpillés. Le dessin est évidemment à la hauteur des ambiances glauques, tendues de ce polar atypique tordu à souhait.

Le berger

1974, on recherche toujours Gloria et les frères footballeurs Alestra sont mouillés jusqu’au coup. Marco Sordi ne lâche rien. Un sac de billets est trimbalé par Alestra au stade qui pensait jouer le match. Il sera remplaçant. Rançon ou pas ? Les flics planquent mais un incident de jeu sème la panique. Un photographe récupère le sac et se fait intercepter. Pendant ce temps dans la montagne Gloria écoute un ancien résistant devenu berger lui raconter une histoire de trahison pendant la guerre. Sordi n’obtient pas de renseignements du photographe arrêté. Il faut continuer à pister Alestra. Alors qu’un tueur US rode pour effacer témoins et pistes.

Nobody

De Metter ne joue pas dans le style polar facile à scénario prévisible. L’écriture est riche, sans jamais être alambiquée. On est dans du haut de gamme avec entre autres le personnage très charismatique du commissaire Sordi. Il y aura des surprises, en particulier en fin de ce récit qui clôture la saison. L’idéal est de reprendre les deux premiers tomes pour lire d’une traite cette balade au plus profond d’une famille qui s’est trompée sur le fond et va le payer cher.

Nobody, Saison 2, Tome 3, Le berger, Noctambules Soleil, 17,95 €

Nobody

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