Calamity Jane, libre avant tout

Elle est sûrement la femme de l’Ouest à laquelle la BD s’est le plus intéressée. On ne revient pas sur Morris mais on peut citer l’excellent Martha Jane Canary de Perrissin et Blanchin ou Wild West de Gloris et Lamontagne. Cette fois c’est la toute jeune Calamity Jane qui doit défendre frères et sœurs car le paternel est allé faire un tour, contraint et forcé, abandonnant sa marmaille. Une ferme paumée, des Indiens et une gamine qui n’a pas froid aux tresses, Adeline Avril a tracé le personnage d’une Jane au caractère déjà bien trempé et que rien n’effraye encore qu’elle ait su aussi lui garder une âme sensible d’enfant. On l’aime bien cette Calamity jeunette qui deviendra grande et une des plus célèbres figures de l’Ouest.

Calamity Jane

C’est elle Jane qui est l’héroïne des jeux où elle affronte ses frères et sœurs, les méchants Indiens. Mais la petite Sasa est très malade, brûlante de fièvre et Jane n’a rien pour la soigner en l’absence de leur père parti récupérer leur sœur dans une famille d’accueil. Leur maman est morte. Jane est l’ainée et affronte le machisme de son frère qui la prend pour sa bonne. Quand dehors une jeune indienne se tient en face de la ferme sans bouger et les regarde. Sasa est de plus en plus fatiguée. Dans ses rêves Jane revoit sa mère dans le convoi qui les amenait vers l’Ouest. Isa, Silas et Elijah lui font confiance pour tout mais Jane ne rêve que d’aventures et de liberté.

La fièvre

Une belle histoire, un conte chaleureux jeunesse avec le personnage de Jane courageuse qui émeut sur un dessin clair, accrocheur. Un premier épisode qui met en place l’action tout en inquiétant du sort de la petite Sasa. Du très bon jeunesse avec aussi un leçon de cohabitation, de vie, par une autrice complète, dessin, scénario et couleurs.

Calamity Jane, Tome 1, La fièvre, Delcourt, 10,95 €

Calamity Jane

3/5 - (6 votes)