Danthrakon a été la première série de Drakoo, maison d’édition sous la houlette de Christophe Arleston qui était aussi au générique du titre. Histoire d’un grimoire malicieux, magique qui attire toutes les convoitises, les Maléfices du Danthrakon a droit à un one-shot assez jubilatoire et musical, La Diva des Pics. Humour et beauté, on a la même équipe au générique, Gay avec Arleston au scénario et l’excellent fort talentueux Olivier G. Boiscommun au dessin. Une balade mouvementée dans laquelle le Danthrakon montre toutes ses possibilités et son sale caractère. Claude Guth est aux couleurs.

Karyelle est haut perchée. Son opéra en plain air est un lieu bien connu. La soprano Ptolomelle casse la baraque et le Baron Sigle-Hume comme l’Archimage Modrevol feraient bien plus ample connaissance. Ils l’invitent avec sa soeur qui l’accompagne à la harpe à leur grande réception du soir. Mais la sœurette refuse quand débarque un sale type dans la loge. Ptolomelle travaille pour une bande de malfaisants cambrioleurs auxquels elle prépare le terrain en laissant un accès ouvert. Ils gardent ses parents en otages. Occasion rêvée chez l’Archimage qui en plus possède le légendaire Danthrakon, le plus tordu et unique bouquin de magie. Ptolomelle à la réception se rapproche d’un garde Arnulf et sème la panique en chantant dans la bibliothèque privée de Modrevol. Le Danthrakon a adoré sa voix mais tente de se faire la malle. Mais le palais est cambriolé.

On dirait du Disney un brin trash, La Belle et la Bête revisitée par Burton avec deux donzelles dont la plus gourde n’est celle qu’on croit. On sait que le Danthrakon peut aller se nicher entier ou en partie dans un humain (lire les épisodes précédents). Un bel humour, une belle effusion est un effusion de sang. Du sentiment, de l’action, des décors hollywoodiens, et un Danthrakon qui se prend pour le tapis d’Aladin. La totale où tout est heureusement permis.

Les Maléfices du Danthrakon, Tome 1, La diva des pics, Drakoo, 14,50 €