Un polar dans la plus pure des traditions, Matz (Le Tueur, Le Dahlia Noir) signe l’adaptation d’un scénario original de Walter Hill, Balles perdues. Du noir pur et dur qui se passe pendant la Prohibition, le parcours d’un tueur froid comme un serpent à sonnettes mais qui, pourtant, a encore en lui une vague trace d’humanité. Jef dessine avec force et réalisme cette balade sanglante dont le héros a une vague ressemblance avec Alain Delon dans ses jeunes années.
Chaude ambiance, avec décors et personnages qui ont de Bogart à James Cagney, Matz adore et excelle dans ces polars bien tordus avec femmes fatales et mecs qui ne sourient jamais. Du violent, du brut, du minéral que Walter Hill a concocté avec talent, comme ses films. Idem pour le dessin. Ce n’était pas simple de faire passer correctement le message, accrocher le lecteur et l’obliger à plonger avec Nash jusqu’au bout de la nuit. Un vrai bonheur.
Balles perdues, Rue de Sèvres, 18 €
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