Un coup à se faire excommunier, si ce n’est l’enfer tout droit, sans passer par la case purgatoire, Goossens a pris des risques. Jésus est le héros bien malgré lui des dérives avouées d’un auteur pourtant sérieux, Grand Prix d’Angoulême 1997. Et avec le fils, il y a aussi le père et le Saint esprit. Sacré Comique, un titre blasphématoire pour évoquer JC. Sauf que, bon, il maîtrise Goossens dans l’humour bien dessiné, exultant et aux petits dialogues parfaitement ciselés. Alors on va fermer les yeux. Non, les ouvrir pour déguster ces dérapages tout à fait contrôlés sur la vie du Seigneur, contés, en plus par Louis, un type qui ressemble à Pompidou. Qui c’est Pompidou ? Ignares. Un ancêtre de Macron.
Il doit manger des pommes, Goossens. Il nous fait un zoom sur le remords, l’œil était dans la tombe bien sûr. JC est universel, c’est sa force. On finira par la croix, pas possible de faire autrement avec Superman qui vient révolutionner l’histoire du Christianisme. Ah, ces Ricains. Les apôtres sont aussi de la revue. Une réédition d’un album complètement loufoque, absurde volontairement, superbement écrit à la limite du surréalisme. Gossens persiste et signe. L’album contient des gags inédits et un dossier sur la création du livre.
Sacré Comique, Fluide Glacial, 14,90 €
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