Après les Soviets avec Fabrice Tarrin et Fred Neidhardt, quoi de plus logique que Spirou aille faire un tour chez le plus célèbre barbu de La Havane Fidel Castro. Spirou va revivre le débarquement de la Baie des Cochons avec Fantasio, épisode peu glorieux de l’administration Kennedy, avec la CIA, la maffia en sous main et des opposants anti-castristes pour faire tomber le leader maximo. On dira que le choix du scénario est un peu curieux car donner dans le comique avec Castro qui a tenu son pays d’une main de fer en emprisonnant ou éliminant ceux qui le gênaient est un brin limite même si il y a dans l’album des références. Castro ce n’est pas Tapioca. On y ajoute Guevara loin d’être un saint si ce n’est devenue une icône sur poster. Aux commandes Elric au dessin, Clément Lemoine et Michaël Baril au scénario.
Bon, Ernesto Guevara, le Che fait du charme et aime les photos. Il sera le chaperon de Seccotine. Castro cherche un clown et on a des résistants à ses portes en Stetson style Lucky Luke. On n’en dit pas plus, suspense cubain oblige. Le dessin est dans la ligne Franquin. Le discours en géopolitique est là aussi très présent et adapté. Le débarquement de la Baie des cochons a fait 300 morts et 1200 prisonniers qui ont finit dans les prisons castristes. Que dire de plus ? Boire un Cuba Libre s’impose. Il aurait peut-être fallu un cahier en fin d’album pour replacer les choses dans leur contexte.
Les aventures de Spirou et Fantasio classique, Tome 1, La Baie des Cochons, Éditions Dupuis, 12,95 €
les prisonniers anticastriste de la baie des cochon ont été échangé contre des médicaments et n’ont donc pas fini en prison
Le Che n’a eu aucun rôle lors de ce débarquement au contraire de Castro qui a dirigé sur place ses troupes