La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner, planète en surplace

Arleston est au scénario dans sa collection Drakoo de ce feuilleton à la fois fantastique, d’anticipation et très XIXe siècle qui fait penser par certains côtés, on le dit, au Château des Étoiles, en particulier pour la mise en page, l’illustration. Mais on n’est pas cependant dans le même registre. La baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner (un diptyque) est à la fois drôle, teintée d’humour mais sait manier l’action, les coups tordus le tout sur fond de lutte de succession au trône. On est sur une drôle de planète qui va se mettre à faire du surplace. Dana Dimat est au dessin (Parfum de soie). Un trait chatoyant, léger et efficace.

La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner

L’empereur Sandrek d’Omnamül est mort, le prochain sera Altek. Qui a une petite sœur délurée, Lythek. Leur prof c’est la jolie mais redoutable Irliti. Altek n’est pas très emballé par sa future promotion et en plus son oncle aimerait bien être calife à la place du calife. Lompyste, c’est le tonton qui est régent, envoie des tueurs à gage, des mercenaires mais oncle Grish, le sympa de la famille intervient. Lythek est gravement blessée et empoisonnée. A y être. Tout est à refaire pour Lompyste et ses fils, un abruti à gros muscles Marmül, et un malin Frinoste. Priorité aux soins pour la princesse qui en réchappe mais désormais s’endort à tout bout de champ. Curieusement, le soleil met un temps fou à se coucher. Ce pourrait être grave. Il va falloir envoyer une expédition pour trouver une solution. Altek va s’y coller.

La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner

Il y a aussi les maginieurs, des mages, ingénieurs, savants qui mènent aussi la danse avec leurs bizarres inventions. ET les patrons, les Astrantes de la grande loge. On en passe dont un couple de jeunes voleurs la tire, des mystères non élucidés dont un gros qui va avoir un rôle à jouer dans cette aventure qui pourrait bien être mortelle pour certains. Dangereuse pour tous. Des personnages sympas, savoureux et Arleston sait y faire pour bien doser tous les ingrédients. Décors riches sur des portraits en une page rigolos, des dialogues pertinents, quelques gags biens sentis, un environnement dramatique et décalé, cette épopée est bien agréablement baroque.

La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner, Tome 1, Drakoo, 15,90 €

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