La Venin, belle et dangereuse

Une femme héroïne d’un western, ce n’est pas tous les jours d’autant que Laurent Astier (Face au mur) lui a concocté un destin et des aventures hors normes. La Venin est un cas d’école. De La Nouvelle Orléans à New Haven ou Silver Creek, elle risque bien de faire dans le sanglant cette Calamity Jane, fille de prostituée et tireur d’élite. Laurent Astier la met en scène avec fougue même si on se perd un peu dans les flashbacks qui, certes donnent des pistes mais ralentissent le rythme. La Venin est sur une piste sans espoir de retour. Parution le 9 janvier.

La Venin En 1885 Emily, petite fille, vit avec sa mère prostituée en Louisiane. Elle veut s’en tirer la môme et ne pas suivre le chemin de sa mère. Quinze ans plus tard, elle débarque dans un patelin, Silver Creek, où elle doit se marier. Sauf que son futur est mort. Sans ressources, elle doit accepter les offres du patron du saloon et se mettre à la prostitution. Avec un caractère bien trempé, elle s’impose jusqu’au jour où le candidat au poste de gouverneur passe dans la rue principale. Emily n’est pas là par hasard. Elle abat le candidat au fusil à lunette et s’enfuit poursuivie par deux inspecteurs de Pinkerton. Grabuge dans le patelin mais Emily est accueillie par une tribu indienne. Ce qui ne sera pas un cadeau.

Des péripéties nombreuses et variées, La Venin n’est pas au bout de ses peines et on ne saura pas tout dans ce premier tome. Elle a eu des expériences difficiles enfant et sa mère tentera tout pour l’épargner. Elle a beaucoup pour plaire Emily dont Laurent Astier présente en fin d’album les carnets. Un petit côté Angel Face pour les fans de Giraud ou de Cutlass. C’est bien tourné mais il faudrait que le dessin d’Astier se peaufine davantage pour éviter quelques décalages assez visibles. Cinq albums sont prévus pour cette série western.

La Venin, Tome 1, Déluge de feu, Rue de Sèvres, 15 €

Déluge de feu

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