Une moto mythique, une petite ville anglaise humide, des copains et la vieille Maggy Thatcher qui casse sa pipe. Avec ces ingrédients souvent savoureux Michel Constant retrace le portrait d’un époque et raconte une aventure d’amitié et de combat. Son dessin est clair, enjoué et le ton de son récit fait du bien au cœur. Une belle aventure avec des sentiments, qui fait sourire et dont on sort l’espoir en bandoulière. Ce qui n’est pas fréquent.
Le tour de force de Michel Constant est d’avoir eu le talent d’écrire une histoire pleine de vie qui rend parfaitement l’ambiance anglaise de ce début de siècle toujours marqué par l’ère Thatcher, les grèves et la misère sociale. Ce sont des gentils qui veulent vivre leurs passions et leurs rêves. Une amitié aussi sans fausse note, un peu dramatisée mais c’est compréhensible pour que le scénario accroche. Le dessin est lui aussi d’une rare fraicheur, précis, clair, efficace malgré la grisaille locale. On y prend vraiment plaisir à cette balade scandée par les rugissements de cette indomptable Norton.
La Dame de Fer, Futuropolis, 15 €
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