Du noir, très noir et sans états d’âme le nouveau Baru. Baru a mis Canicule de Vautrin en images et ça dégage dans le style polar campagnard sanglant. Au départ une cavale (on a vu le film de Boisset dont les dialogues étaient signés Audiard), celle d’un truand look classe, à la Bogart, et valise bourrée de fric.
Baru fait fort, crée un monde qui s’ajoute à celui de Vautrin. Même que le Jimmy lui ressemble un peu à Baru. Côté physique s’entend. Baru a ce trait et ces couleurs qui imposent le texte, le ton. Violent Canicule, sans concessions. La France profonde à la Gabin revisité façon gore. Baru, Grand Prix d’Angoulême 2010, affirme son rythme, son cadre et découpage, ses plans et exacerbe les passions. Cela lui va bien Vautrin à Baru avec des personnages hors normes. Baru devrait être à Montpellier en juin à la Comédie du Livre.
D’autres romans de Vautrin, après Canicule, seront adaptés chez Casterman.
Articles similaires