Il est de retour le cavalier de la nuit avec son cheval et son grand chapeau mais comme arrière plan d’un polar dans la plus pure tradition des années 50. Dans Balle tragique pour une série Z, un acteur de seconde zone va se retrouver, malgré lui, propulsé dans une affaire de meurtres dont on aimerait lui faire porter, justement, le chapeau. On tourne les aventures Zorro bien sûr avec Guy Williams. Jimmy, escrimeur hors pair, fait de la figuration avant d’avoir le premier rôle, mais pas comme il l’espérait. Couleur sépia et voix off, Pascal Regnauld (qui a repris Canardo) a dessiné bien dans le ton cette histoire à tiroirs de Roger Seiter. Pauvre Jimmy, le diable l’a choisi.
A suivre mais dans l’album. Dans un polar, tout tient au suspense et, il faut reconnaître que Seiter a su faire monter la mayonnaise tout en diversifiant les pistes. Le Jimmy va en faire des tonnes sans se rendre compte qu’il est à la fois un pion et une cible. Le cadrage et le découpage est aussi très film noir, efficace et bien balancé. On plonge sans sourciller dans cette histoire tordue que l’on lit avec plaisir. Un excellent moment qui a la saveur, dans le style, de Il faut flinguer Ramirez. Avec des anecdotes sur la série culte qui fait encore les beaux soirs, colorisée, de France 3.
Balle tragique pour une série Z, Glénat Treize Étrange, 17 €
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