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Les Sanson et l’amateur de souffrances T2, l’enquête

Couper des têtes, ou au moins assister au spectacle, peut redonner vie à certains, c’est que découvre la famille de bourreaux, les Sanson. Ce sont des pros, rois de la roue, de la hache, de tous les menus supplices bien sanglants dictés par les cours de justice de l’époque. Comme on se passe la charge de père en fils, on va voir dans ce livre 2 qu’il n’est pas facile d’échapper ni au job, ni aux besoins de ces curieux personnages aux aspects finalement de vampires visuels, les amateurs de souffrances. Patrick Mallet en ajouté une couche avec une subtilité bienvenue pour son scénario. Le dessin de Boris Beuzelin colle toujours aussi bien à cette ambiance fort gore mais aussi fantastique.

1726, on s’échange des fioles de sang avec espoir de rajeunir pour ces amateurs de souffrances qui ont besoin qu’on ne vienne pas mettre le nez dans leurs affaires. Du côté des exécutions, c’est au tour du fils Jean-Baptiste Sanson de se former au métier. Ce qui ne l’enchante pas. Il accepte pourtant avec dans la foule l’amateur de souffrance qui le piste mais qu’il ne craint pas. D’autant qu’il semble ne plus rajeunir à la vue des supplices. Les autres bourreaux sont d’accord pour le combattre quand Jean-Baptiste est victime d’une paralysie partielle. Ce serait à son fils qui n’a que seize ans de prendre la suite. Jean-Baptiste va profiter de sa convalescence pour en savoir plus sur ces personnages sanglants. Et tenter l’impossible.

Des fantômes, des lieux hantés, des enfants enlevés, le fils Sanson va enquêter et se mêler d’affaires curieuses. Et il va aussi à avoir à trucider un régicide, le célèbre Damiens qui a voulu tuer Louis XV. Un épisode historique qui vient agrémenter à sa façon le scénario. Gilles de Rais serait de la bande. Louis XVI va améliorer la guillotine. Les Sanson ont encore du pain sur la planche avec la Révolution. Robespierre va y veiller. La suite et la fin dans le livre 3.

Les Sanson et l’Amateur de souffrances, Tome 2, Vents d’Ouest, 17,50 €

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