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Deux ans de vacances, perdus sur une île déserte

C’est Jules Verne qui est l’auteur de Deux ans de vacances, ce roman paru d’abord en feuilleton puis en livre, adapté aussi en mini-série TV. Frédéric Brrémaud et Philippe Chanoinat ont à leur tour signé une libre adaptation du titre. Au dessin c’est Hamo qui d’une ligne claire parfaite et réaliste va faire vibrer dans Deux ans de vacances les lecteurs aux aventures épiques d’une douzaine de collégiens plus un jeune mousse qui vont s’échouer sur une île déserte après un naufrage.

1860 à Auckland en Nouvelle -Zélande, la pension Chairman est réputée. Des jeunes anglais, américains, français y sont élèves. Treize d’entre eux vont partir en balade sur une goélette accompagnés d’un chien. Ils vont tous passer la nuit à bord alors que l’équipage est à terre mais le navire rompt ses amarres et dérive en haute mer. Avec eux Moko, le mousse. Mais le navire heurte un steamer et dans le choc la plaque qui porte le nom du bateau des enfants est arrachée. A terre ils sont considérés comme perdus. Une tempête drosse la goélette sur des récifs à peu de distance d’une île déserte. Les enfants vont débarquer et sauver tout ce qui peut l’être sous les ordres provisoires d’un jeune américain bientôt dépassé par Doniphan, un Anglais, qui veut explorer l’île. Accompagné de Moko et de Briant, Doniphan découvrent source d’eau douce, tortues géantes et gibier. Ils vont pouvoir survivre mais il leur faut un chef.

Le bon vrai roman d’aventures mais qui s’élève contre le racisme car Moko est noir et Doniphan un gosse de riche prétentieux. Ils sont débrouillards les gamins. On est dans la tradition Verne, Les Enfants du capitaine Grant ou Voyage au centre de la Terre. Évidemment rien ne sera au final aussi simple que prévu. Tensions psychologiques, morales et quelques surprises de taille dont on aura les explications et les conséquences dans les deux prochains tomes. Avec en prime une intrigue secondaire dans la lignée de l’Ile au Trésor. Verne, Stevenson même combat.

Deux ans de vacances, Tome 1, Vents d’Ouest, 13,90 €

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