La voie du glaive, des gladiateurs pas ordinaires

Deux frères, à la Romulus et Remus fondateurs de Rome sont gladiateurs professionnels. Dans La voie du glaive, péplum de Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet au scénario, Benoît Dellac au dessin (dont on avait adoré signé par le trio Nottingham) on revient un peu sur les traces de Murena ou d’Alix. Sauf que les deux hommes sont des pros qui ne doivent pas mourir sur le sable du Colisée, comme on a tendance à le croire pour des gladiateurs. Ils sont un peu dans le même registre que les catcheurs contemporains. Un début de série dans la Rome antique qui réécrit correctement le mythe avec passion et fougue tout en ménageant une bonne part de suspense à cette intrigue qui mêle Histoire combat et psychologie.

Les frères Furieux

Ils sont acclamés par la foule mais à Ravenne dans les arènes, il y a de la tension entre Sutura et Lento qui n’ont la même vision de leur métier de gladiateurs. Les deux frères Furentes seront présentés sous peu aux écoles romaines pour participer aux grands jeux du Colisée mais pour l’heure Sutura en fait trop dans le spectacle. C’est un charmeur, agile et rapide qui devrait monter dans la hiérarchie. Avec Lento ils font aussi des combats privés chez les riches Romains. Lento s’inquiète lors de la réception à laquelle ils doivent participer. Le maître de maison, Caecilius, les reçoit et leur parle du Légionnaire un truand puissant qui règne sur les rue de Ravenne qui veut aussi mettre la main sur les commerces légaux ou non de la ville. Il aurait une complice, Coré, qui tient un bordel. Caecilius leur demande de l’escorter chez elle. Cette fois c’est Sutura qui a un doute sur la suite des évènements.

La voie du glaive

Et il aura raison bien sûr. Reste à aller le découvrir en lisant cet album astucieux, fougueux comme sait les construire le duo Brugéas Herzet et mettre en scène graphiquement sur des bases très documentées de Dellac. Tous les bons éléments sont là pour que la sauce prenne. Du sang, « panem et circenses » comme disent les Romains, et pas obligatoirement « morituri te salutant » encore qu’il y ait du sang au menu. Aventures avant tout, un duo fraternel et quelques mystères à la clé, de l’humour en prime. Parfait.

La voie du glaive, Tome 1, Les Frères Furieux, Le Lombard, 15,95 €

 

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