Un avion sans elle, une drôle de libellule

C’est l’un des nombreux best-sellers de Michel Bussi de plus en adapté en BD (N.E.O., Gravé dans le sable). Un Avion sans elle a été mis en images par Fred Duval et Nicolaï Pinheiro au dessin. Un de ces mystères bien ficelé dont Bussi a le secret et qui met en cause des problèmes d’hérédité après un crash d’avion dont seul un bébé est survivant. Mais qui est-il vraiment, qui sont ses parents et comment décider à une époque où les tests ADN sont pratiquement inexistants ? Polar, mais aussi drame familial où tous les coups seront permis pour s’approprier un bébé qui en fait cache bien son jeu. Une adaptation soignée et un dessin très assumé, porté par Pinheiro font de cet album un poids-lourd qui ravira les fans de Bussi et permettront aux autres de le découvrir grâce à la BD.

Un avion sans Elle

23 décembre 1980, un avion de la Turkish Airlines s’écrase sur le Mont Terrible, dans la neige du Jura. Seul survivant un bébé. Dix-huit ans plus tard, Crédule, un privé qui a passé toutes ces années sur la recherche de l’identité de l’enfant alors qu’il va se suicider, tombe sur l’indice qui lui a échappé toutes ces années. Le bébé est devenu une jeune fille, Lylie. En 1998 dans un bar, Lylie est avec Marc qui lui offre un bijou pour son anniversaire. Elle lui donne une petite boite et lui demande de ne pas l’ouvrir de suite. Lylie sait que le privé a été embauché depuis dix ans pour découvrir qui elle est vraiment.  Il lui a laissé le carnet dans lequel il a noté toutes les étapes de son enquête. Lylie est-elle une De Carville très riche famille ou une Vitral, petits artisans qui vendent des frites ? Les deux familles avaient leurs enfants et leur bébés dans l’avion. Deux bébés mais un seul en vie, la guerre est ouverte. Crédule est l’homme des De Carville et a 18 ans pour trouver car ensuite Lylie aura le choix comme majeure.

Bussi accumule les détails, les glisse un à un pour conforter l’intrigue, la faire rebondir, dégommer des évidences ou les appuyer. Il y a aussi des personnages très forts comme Malvina qui aurait pu être dans l’avion, sœur du bébé. Alors Émilie ou Lyse-Rose, quel est le prénom du bébé ? Malvina va elle-aussi se lancer sur la piste avec une détermination qui fait peur. Alors qui sait, et quoi ? Tout est là chez Michel Bussi dont Fred Duval a restitué le suspense parfait mais toujours inattendu, imprévisible. On est pris par l’intrigue et l’album de 174 pages se lit d’une traite. On a aussi aimé le dessin de Nicolaï Pinheiro aux légères influences Gibrat. Le vrai polar détente.

Un Avion sans elle, Glénat, 25 €

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