En écho à l’exposition Aux frontières de l’humain, qui explore les limites humaines et interroge sur l’avenir de notre espèce, et à l’occasion de la sortie du tome 3 de sa série Bug, le Musée de l’Homme donne carte blanche à Enki Bilal. Humains machines, humains reconstruits, humains mutants, humains immortels et humains animaux, le maître de l’art de la prospective n’a jamais cessé de repousser les frontières. Dessins originaux, tableaux, reproductions et extraits de films en témoignent, dans cette exposition du 16 mars au 13 juin 2022 consacrée à l’univers de l’artiste, dont l’être humain est l’élément central.
Aucun artiste n’aurait pu mieux que lui accompagner l’exposition Aux frontières de l’humain du Musée de l’Homme, dont chacune des six parties (Je suis un animal d’exception, Je suis un champion, Je suis un cyborg, Je suis un mutant, Je suis immortel et On va tous y passer) résonnent pleinement avec l’univers à la fois réaliste et dystopique d’Enki Bilal. Dans son œuvre, l’humain tient une place prépondérante. Un humain abîmé, augmenté, tourmenté, en quête d’un ailleurs et d’un futur meilleurs. Enki Bilal lui même se joue des frontières. Artiste protéiforme, à la fois dessinateur, auteur, réalisateur, peintre, il brouille les pistes pour mieux créer, en marge de toute classification.
A noter mais on y reviendra que le troisième volet de la série d’Enki Bilal, Bug, sort le 16 mars chez Casterman. Alors qu’un grand bug planétaire a rendu impossible l’accès aux données numériques, l’hypermnésique Kameron Obb est la proie de toutes les convoitises. Mais quelle est la véritable nature du bug ? Est-ce seulement une catastrophe technologique ou la conséquence d’une attaque contre l’Humanité ? Enki Bilal met en scène des femmes puissantes
et des rebondissements spectaculaires ponctués de réflexions satiriques.
Enki Bilal, Aux frontières de l’humain, Éditions Barbier, 20€, Tirage Luxe, 100€
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