Un nom qui fait partie de la grande légende, saga des marins découvreurs de nouveaux horizons, James Cook est à l’Angleterre ce que La Pérouse est à notre pays. Dans ce tome 2, Aussi loin que possible, qui est consacré à ses voyages, on a une approche très directe de l’homme, de sa passion, de sa volonté sans faille à une époque où parcourir le monde sur les océans à la recherche en direct de nouvelles terres était un défi non sans risques. Mais aussi une volonté politique pour acquérir par les Européens de nouveaux territoires. La preuve en est que Cook en sera la victime en 1779. Federico Nardo (Garder le lien) au dessin académique, réaliste, cadré et documenté, Laurent-Frédéric Bollée au scénario très poussé, travaillé et qui donne le vrai visage de Cook, cette biographie en deux tomes est un beau cadeau de Noël à envisager pour faire plaisir à tout amoureux de ces grands navigateurs.

1779 le 14 février aux Îles Sandwich, James Cook sur une chaloupe part vers un destin qui ne lui sera pas souriant. Mais avant, huit ans plus tôt, il va prendre part à une expédition avec deux navires, La Résolution qu’il commande et l’Adventure avec Fureaux comme capitaine; Leur but, essayer mais Cook n’y croit pas de trouver la terra australis incognita, au sud, entre Bonne Espérance et la Nouvelle-Hollande (l’Australie). La croisière franchit le cercle Antarctique, les glaces bloquent le navire et l’Adventure prend une autre route. Il ne la retrouvera que bien plus tard. Des conditions de vie dures qui déciment les équipages, des tribus anthropophages en Nouvelle-Zélande, Cook continue sa route en ce mois de janvier 1774 et reperd l’Adventure mais en mars débarque sur lÎle de Pâques découverte 50 ans avant. Direction Tahiti.

Cook est un marin d’exception mais aussi un passionné de cartographie. Du Canada, le tour du monde sur l’Endeavour, le tour de la Nouvelle-Zélande, l’exploration de la Nouvelle-Calédonie, débarque sur l’Île de Pâques, découvre Hawaï nommé à l’époque Îles Sandwich où il se fait tuer et peut-être cannibalisé, Cook ira au bout de son destin. On apprend qu’une simple bouteille qui contient un parchemin peut donner droit à propriété sur un territoire par un pays. Tout l’album est une somme de détails passionnants. Le dessin apporte un soutien très efficace au scénario, aux malheurs familiaux de Cook. Laurent-Frédéric Bollée n’a rien oublié des différentes facettes de James Cook que l’on redécouvre avec plaisir et intérêt.

James Cook, Tome 2, Aussi loin que possible, Glénat, 15,50 €