L’Apache et la cocotte, un cruel destin

Édifiante histoire au début du XXe siècle dans le Paris des demi-mondaines et des voyous de la Butte. On envoie un adolescent rétif, Ange, se refaire une santé chez son tonton bougnat à la capitale. Il va rencontrer Cléo, qui n’a pas froid aux yeux, a un regard et un corps de braise. L’Apache et la cocotte est une goualante version dessinée sous le crayon de Hervé Duphot et écrite par Stéphane Betbeder. Ils vont bien avoir du malheur mais du bonheur aussi les amoureux. Le tout en deux tomes.

L'Apache et la cocotte Pour avoir fait sauter un alambic, Ange est envoyé chez son oncle à Paris. On ne rigole pas en Auvergne avec la distillation clandestine. Arrivé à Paris, débrouillard et un peu grande gueule, Ange défend la jolie Cléo qui fait le trottoir pour un malfrat nommé Frédo, un Apache, un malfaisant, un tordu du raisonnement. Comme Cléo n’a pas envie de finir ses jours à arpenter le macadam elle réussit à s’attirer les faveurs d’une demi-mondaine la Comtessa qui en tombe amoureuse. Cléo sait qu’elle n’aura pas d’autres chances même si elle reste une prostituée de haut vol, une cocotte entretenue. Quand elle retrouve Ange devenu un voyou spécialisé dans le cambriolage, elle s’amourache du garçon mais la Comtessa est jalouse. Frédo va pour son compte tenter de régler le sien à Ange.

On pense à Casque d’Or, aux feuilletons télévisés des années soixante-dix. On se laisse prendre par le côté dramatique un peu téléphoné du scénario. Le dessin est assez classique, comme l’histoire. Deux solutions : soit ils seront heureux et auront beaucoup d’enfants qu’ils amèneront à la messe le dimanche, soit tout ceci va mal finir. Le destin est parfois cruel. On verra bien dans le prochain tome.

L’Apache et la cocotte, T1 Ange, Glénat, 14,50 €

Ange

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