La Légion Étrangère française a toujours été une source d’inspiration romanesque. Créée en 1831 pour permettre à des étrangers d’intégrer les troupes françaises, la Légion a, depuis, participé et encore aujourd’hui, à tous les combats de l’Empire aux Républiques. Sa page de gloire, la première, c’est Camerone du nom d’une hacienda mexicaine où, sous les ordres du Capitaine Danjou, 65 légionnaires vont se battre jusqu’à la mort face à l’armée mexicaine le 30 avril 1863. Napoléon III avait embarqué son armée, dont la Légion, dans une aventure politique lointaine qui va mal tourner. Une nouvelle série, Legio Patria Nostra, la Légion est en effet la patrie du légionnaire, reprend la mythologie, et la réalité, de ce corps d’élite. Jean-André Yerlès est au scénario, Marc-Antoine Boidin au dessin. On va suivre les pas d’un jeune garçon sur la piste aride et violente qui le mènera à s’engager dans la Légion. Une histoire aussi d’amitié et d’amour qui passera par Camerone.
Dès le départ, on se doute bien que la destination finale de Casimir est la Légion. D’autant qu’il joue du tambour. Reste à savoir comment il finirait par aller s’engager et sous les ordres de qui, pour aller où. Bon, pas vraiment un mystère. Ce premier tome prépare le terrain. Le trait de Boidin est de qualité, expressif, bien tourné, enlevé. On pense parfois à Griffo. L’histoire se tient avec des personnages qui sentent bon le feuilleton de qualité auquel la grande Histoire va se rattacher. Casimir Berthelot va voir du pays, comme on dit. En 5 volumes.
Legio Patria Nostra, Tome 1, Le tambour, Glénat, 14,50 €
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