Wilderness, rédemption finale

Une libre adaptation du roman de Lance Weller, Wilderness a été scénarisé par Ozanam (Journal d’Anne Frank) et dessiné par Bandini qui a aussi fait les couleurs. Abel, un ancien combattant de la Guerre de Sécession vit en solitaire et se repasse le film de sa vie, la mort de ses proches, ses combats, de ses peurs, des copains tués qui l’ont entouré à la bataille de la Wilderness. Son seul compagnon est son chien. Le jour où on tente de le tuer, qu’on lui vole son chien pour le faire combattre, il part à la recherche de ses agresseurs et va croiser la générosité. Abel part sur ses propres traces et son épopée va le remettre en face de lui-même définitivement.

Wilderness

1899, il vit seul au bord de la mer avec un chien sauvage. Il se souvient de quand il était soldat, père aussi et marié. puis quand son enfant est mort. Comment il a tué un ennemi et lui a pris son café. Abel s’est battu en 1864 pendant la guerre de Sécession.  Le chien l’accompagne en cette fin de siècle quand il rencontre deux types qui lui proposent de l’acheter. Il refuse mais la nuit ils le laissent pour mort. Des Indiens vont le sauver de justesse malgré ses blessures.

Wilderness

Un quête dont la perte du chien sera le prétexte, Abel accumule les flashbacks sur une vie de violence, de remords, d’occasions perdues. On pourrait parler de western vu le contexte, des rencontres, d’amitié. Le récit est d’une rare puissance, d’une émotion permanente à travers la vie d’un homme triste à en mourir. Le dessin de Bandini, le découpage, le ton même et la richesse du texte, les détails, les expressions, tout est en parfaite communion. Un livre qui rend compte d’une vie perdue pour cause de guerre.

Wilderness, Éditions Soleil, 19,99 €

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