Ce n’est pas le premier album qui reprend les exploits des pilotes américains noirs pendant la seconde guerre mondiale, rassemblés pour cause de racisme US très prononcé dans une même escadrille sans Blancs. On se souvient de Liberty Bessie de Jean-Blaise Djian, Pierre-Roland Saint-Dizier et Vincent au dessin. A Tuskegee, on forme 455 pilotes et membres d’équipages noirs dans quatre escadrilles de chasse et une de bombardiers. Ils feront leur job comme les autres et 150 seront tués. On retrouve dans Tuskegee Ghost Olivier Dauger au dessin, ce qui est un vrai plaisir, et Benjamin Von Eckartsberg au scénario pour une épopée familiale sur fond de Ku Klux Klan, de souvenirs de guerre et de passion de l’aviation. Un premier tome qui décolle bien sûr.
On se doute bien qu’il y a eu un problème avec la mort dans un crash d’un ami pilote dont Robert ne s’est pas remis, surnommé ensuite Ghost (le fantôme) puis la formation, la guerre, et toute l’histoire de l’escadrille de P-40 puis de P-51 composée uniquement de Noirs. Chasseurs d’escorte de bombardiers, ils vont voler en Afrique du Nord puis en Sicile. Le Klan sera aussi un acteur diabolique dans cette histoire aérienne, historique, familiale et politique bien faite et bien dessinée par Olivier Dauger. Des héros que l’on a adopté pour des aventures émouvantes très bien mises en scène.
Tuskegee Ghost, Tome 1, Paquet, 15,50 €
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