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La Fortune des Winczlav, sur la piste des ancêtres de Largo Winch

Quand un des plus grands scénaristes, Jean Van Hamme, s’associe à un dessinateur de talent au beau style incopiable pour, en plus, offrir un préquel à l’un des best-sellers de la BD, Largo Winch, que dire ? Que l’idée était bonne mais qu’on part de loin et qu’on se lance dans une saga historique, sociale, politique, amoureuse bien touffue. Dans La Fortune des Winczlav, Van Hamme connait la recette, s’appuie sur des bases précises et entame sa quête à partir du massacre au Monténégro en 1848 par les Turcs des paysans sous le commandement de Vanko Winczlav, personnage inventé mais père fondateur de la famille adoptive du futur petit Largo. Une trilogie dans laquelle s’est embarquée Berthet sur des ressorts éprouvés et classiques. On ne boude pas son plaisir en particulier grâce à Philippe Berthet qui expose à Bruxelles ses originaux chez Huberty & Breyne.

Il est pourchassé le médecin Vanko Winczlav par les Turc qui l’ont pisté jusque dans le village où il se cache. Mais il est sauvé par la belle Danila et les habitants. Vanko Winczlav n’a plus le choix, il fuit, lui le Serbe en Croatie et trouve un bateau pour l’Amérique. Avec lui il y aura Veska femme de tête obligée elle-aussi de fuir pour ne pas finir sur le trottoir. Mais elle n’a pas de papier et doit épouser Vanko si elle veut débarquer et rester aux USA. Ce qu’ils font sur le bateau mais Vanko ne peut pas exercer la médecine car son diplôme n’a pas de valeur aux USA. Il trouve un poste d’infirmier auprès d’un médecin pas très net. Veska accouche d’un petit garçon, fruit d’un viol sous le regard attendri de Jenny, fille du médecin qui emploie Vanko.

Tout va relativement vite en fait dans ce premier tome. On ne s’étend pas. Passons sur les amours divers qui vont forger le cadre et permettre aux différents protagonistes de prendre leurs marques. On élimine aussi si besoin. La guerre de Sécession est de la partie comme le fabricant de machines à coudre Singer. Direction l’Ouest, Fort Laramie et on pesse à Buffalo Bill, les Indiens et l’or noir. On va attendre le tome 2 pour se faire une idée plus précise sur le sujet traité un peu à l’arrache.

La Fortune des Winczlav, Tome 1, Vanko 1848, Dupuis, 15,95 €

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