Vraiment de quoi se sentir angoissé avec ce diptyque Monolith. Dans le premier tome, on savait que le second n’allait pas faire dans la dentelle. Monolith, c’est une voiture hyper sécurisée dont il vaut mieux savoir comment elle fonctionne, surtout quand on a son fils attaché sur le siège à l’arrière. Et qu’on est dehors sans pouvoir rouvrir les portes. En plein désert. Tel est la scène du drame, un huis-clos entre une mère et son fils que signe d’un dessin époustouflant LRNZ sur un scénario de Mauro Uzzeo et Roberto Recchioni. Un monument de l’angoisse et de digression pas joyeuses sur les joies du progrès.
Monolith est un coffre-fort si elle ne détecte pas son propriétaire et si il n’a pas son portable avec lui. Carl l’a bien expliqué à sa femme, Sandra. Obsédé par la sécurité Carl et Monolith, c’est le top. Quand elle embarque son jeune fils David dans la voiture et s’en va sans vraiment écouter les consignes, quand elle bloque involontairement les portes et perd son téléphone, elle a un gros soucis, Sandra. Si elle ne veut pas que son fils meure asphyxié et cuit à l’intérieur, elle va devoir trouver un moyen de tromper Monolith. Et en plus, dans le désert, il y a une faune pas sympa, si ce n’est mortelle. Pas gâtée, Sandra mais elle a une volonté d’enfer et de fer.
Bon, on se tait car, comme dans le premier tome, il faut ménager le suspense qui atteint un paroxysme, une tension qui prend aux tripes. On pourra dire que, bon, un bagnole pareille aurait dû, ou pu, avoir des sécurités plus élaborées si un gamin se retrouvait enfermé par accident. Reste que ça marche et que l’alternance graphique liée à l’état physique et mental de Sandra est bien géré. On est un spectateur pris au piège, comme la jeune femme.
Monolith, Tome 2, Éditions du Long Bec, 18 €
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