Du fantastique au goût de thriller, avec des Freaks version Stephen Kings en très subtil. Sideshow avait séduit dès le premier tome par aussi son réalisme Charly a un don mystérieux et neutralise les démons qui envahissent New York avant-guerre. Mais il a été accusé et condamné à tort d’un meurtre. Son séjour en prison pourrait bien être écourté. Trixie en découvre beaucoup plus sur Charly. Eric Corbeyran a signé un scénario dans lequel on embarque depuis le début. Démoniaque bien sûr. Emmanuel Despujol a un dessin clair qui pour le personnage de Charly a un petit air de Will Eisner façon Spirit. Bien bâti ce diptyque.

Il continue à raconter la vie de Charly à Trixie, le vieil Hobo. Charly est en prison mais on l’envoie faire une corvée dans un cimetière avec des détenus. Des démons attaquent le groupe, tuent policiers et prisonniers, épargnent Charly qui s’évade. Au cirque pendant qu’il était en prison, Gargouille le géant est amoureux de Trixie mais Rebecca a retrouvé ses pouvoirs de métamorphoses mortelles. Et Gargouille meurt. Obsèques et Charly réapparait. Il sait que la petite Rebecca est dangereuse. C’est une Lamie. Charly s’en va et ne le reverra plus. C’est son avis de décès qui le rappellera à elle, une Charly tatouée sur tout le corps et qui a une histoire tragique qui remonte à l’enfance, une mère horrible, une fugue et une rencontre bienvenue.

C’est le mélange des genres bien dosé par Corbeyran qui fait la différence. Trixie, Charly, Rebecca, un trio d’enfer qui va aller au bout de son destin avec des rebondissements saisissants, surprises, qui là oscille vers le polar. Reste le don, pourquoi ? D’où vient-il ? Un écrivain connu pour recoller au fantastique réaliste. Mais évidemment tout est à découvrir pour le plaisir en lisant à la suite les deux tomes.

Sideshow, Tome 2, Trixie, Éditions Soleil, 14,95 €