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Ciel sans pilote, les V1 sur Londres

Une remise en perspective de ce que l’on peut considérer comme les premiers pas de l’homme en matière de bombardements à base de missiles. Avec les V1, puis les V2 les Allemands auraient pu renverser le cours de la guerre si ils avaient réussi à les mettre au point plus tôt. Heureusement, ce ne sera pas le cas, leur arme suprême le V3 ou le V4 avait pour but d’avoir un long rayon d’action. Dans Ciel sans pilote, on découvre dans le tome 1 comment les pilotes anglais mais aussi ceux des Français Libres ont dû inventer une tactique pour abattre en vol les V1 qui pleuvent sur Londres. Sur une trame romanesque où l’on parle aussi de la recherche nucléaire, de l’eau lourde et de la résistance, Wallace (Air América) et Agosto au dessin mélangent, action, fiction et grande Histoire avec des personnages aussi célèbres que De Gaulle ou Churchill.

En septembre 1940 Londres est submergée par les bombardiers allemands. Seuls quelques héroïques pilotes de la RAF résistent et finissent par les arrêter au prix de lourdes pertes. Doug Hunter est l’un d’eux, efficace mais indiscipliné. Abattu une nouvelle fois il est la fierté de son jeune frère, Dale, qui veut devenir pilote. Doug n’est pas aimé dans son escadrille. A Lyon une jeune femme, chercheuse en fission nucléaire se rapproche de la résistance et de l’un de ses confrères Alfred. Ils rejoignent un réseau car on est inquiet de la progression des Allemands sur le chemin de la bombe atomique et qu’on parle d’une fusée, le V1, alors qu’à Londres, on est en 1943, Dale affronte son père et son frère.

Un premier album qui tient bien son altitude de récit aéronautique et historique, des héros un peu stéréotypé et une ambiance qui rappelle celle des comics anglais sur le thème, de Battler Britton à Johnny Red. On va attendre la suite pour voir comment Doug, le chien fou va peut-être s’assagir à une époque où tous les coups sont permis et survivre devient un art difficile. Le dessin est très correct.

Ciel sans pilote, Tome 1, Terreur sur la Tamise, Zéphyr Dupuis, 14 €

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