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Le Baron Rouge prend son envol

Il a été l’une des figures mythiques parmi les as allemands de la seconde guerre mondiale. Manfred Von Richthofen était surnommé le Baron Rouge à cause de la couleur de son avion, titre que porte la série que lui consacre Pierre Veys au scénario et Carlos Puerta. Richtohfen est désormais sur le front et a le don de sentir ce que va faire le pilote ennemi. Sauf qu’il n’est pas aux commandes du biplace sur lequel il vole. Il en est le mitrailleur. Le futur Baron Rouge va apprendre à piloter et commence alors sa chasse effrénée tout en revenant sur des incidents qui ont marqué son passage dans la cavalerie au début de la guerre. Richthofen sait lire dans les pensées des autres et donc en anticipe les réactions.

Si on ne peut qu’être admiratif devant le dessin de Puerta et de sa mise en couleur, de vrais tableaux à la fois réalistes et descriptifs, la vision romancée de Richthofen de Veys (Baker Streer, Philip et Francis, Les Têtes Brûlées) est surprenante. Richthofen est un tueur à la limite de la psychopathie, télépathe et froid comme la mort. Encore que si l’on fait le rapprochement avec d’autres as comme Fonck pour la France ces hommes avaient en commun la détermination sans faille du chasseur. Fonck n’avait parfois besoin que d’une balle pour abattre un pilote ennemi. Et il ne visait pas le moteur, enchaînant plusieurs fois des triplés en quelques minutes.

On continuera à suivre ce Baron Rouge jusqu’au jour où il sera lui aussi abattu, victime d’un pilote meilleur que lui. Ou plus chanceux. Un certain Goering lui succédera à la tête de son escadrille.

Baron Rouge, Tome 2, Pluie de sang, Zéphyr, 14 €

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