Docteur Radar T2, maître du jeu impitoyable

On a attendu quatre ans avant de retrouver l’abominable Docteur Radar qui veut devenir le maître du monde. De quoi faire piaffer d’impatience les fans de ce grand méchant criminel inventé par Noël Simsolo, une reprise de son feuilleton radiophonique qu’il avait écrit dans les années quatre-vingt-dix pour France Culture. Mais il a un ennemi mortel Radar, le détective Ferdinand Straub qui ne lui laisse pas un instant de répit avec l’aide de Pascin. La chasse est à nouveau ouverte et Bézian est à la plume, au pinceau, toujours aussi pertinent dans ses traits noirs, ses visages angoissés ou menaçants. Un deuxième tome qui est une succession de rebondissements rapides, et qui tous mènent au diabolique Docteur Radar, un maître du crime mégalomane impitoyable.

Terreur en Italie

La complice de Radar, Mariana, qui est aussi sa maîtresse s’évade grâce à Camel, âme damnée du terrible docteur. Au passage il laisse trois cadavres. Straub est dépité. Pascin et Picabia le rejoignent. On apprend que le célèbre professeur Bene a été enlevé à Rome. Il détient des plans secrets qui permettrait à Radar de conquérir la Lune et de bombarder le Terre depuis l’espace. Camel rejoint l’Italie avec Mariana où déjà les fascistes de Mussolini sont à l’œuvre. Straub est arrivé à Rome et recherche Radar dont il sait que c’est sûrement lui qui a enlevé Bene. Ce dernier a une compagne qui pourrait servir de moyen de pression. Straub retrouve Mariana mais une fois encore Radar est le maître du jeu. Straub et Pascin sont pris au piège.

Dédicace de Frédéric Bézian

Regards noirs, ambiances terrifiantes, glauques à souhait où la mort sourit à chaque page, ce Radar est un feuilleton picaresque, parfois surréaliste, à la Signé Furax pour ceux qui ont encore quelques références dans le genre. Simsolo mélange les genres, saupoudre d’humour la violence latente du récit, met en musique, pour de vrai, quelques scènes et personnages, ajoute sa part de fantaisie macabre. Viva la muerte, on est dans dans M le Maudit. Et Bézian fait ses gammes, bâtit une symphonie qui emporte adhésion et apporte plaisir. Un tome 2 qui mérite qu’on en parle et en reparle car flirtant avec le bonheur absolu.

Docteur Radar, Tome 2, Terreur en Italie, Glénat, 19,50 €

Terreur en Italie

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