La Ballade de Dusty T2, direction Washington et les Petites Canailles

Elle est toujours sur la route Dusty, et bien décidée à retrouver son père parti à Washington pour défendre les droits des travailleurs en pleine dépression des années trente. Mais ça ne va pas être facile et elle a déjà vécu des aventures épiques dont une rencontre avec Bonnie et Clyde les célèbres gangsters. Cette fois tout va démarrer dans un cirque où on n’est pas à l’abri du racisme ordinaire contre les Noirs. Aurélien Ducoudray au scénario et Gilles Aris témoignent à travers leur Dusty d’une Amérique où les inégalités et les clivages politiques sont exacerbés. Finalement, une vision encore assez actuelle.

Sous le chapiteau de Freaks Un petit cirque où Dusty a été recueillie inconsciente. Des fermiers blancs envahissent la piste armés à la recherche d’un jeune Noir qui aurait volé du maïs, Malcolm. Caché dans la roulotte de Dusty, il la réveille de son coma. Le cirque décide de quitter les lieux et d’aller donner une représentation dans une banlieue noire et pauvre. Mais rattrapé par les hommes du Klu Klux Klan un jeune noir qui n’a rien à voir avec Malcolm est pendu. Dusty reprend seule la route et rencontre ceux qui ont inspiré Mark Twain pour Tom Sawyer. Avec eux elle part à une chasse au trésor. Mais tout ceci n’est qu’un rêve. Arrivée à Washington elle tombe sur une bande de jeunes délinquants dont le chef a monté une escroquerie à l’accident factice. Dusty en devient la spécialiste mais de jeunes extrémistes nazis vont se heurter à la bande.

Les Petites Canailles
Alfalfa dans Les Petites Canailles

Il y a du Bicot et des Petites canailles dans ce deuxième tome, vraisemblablement source d’inspiration de Ducoudray. Alfafa que l’on retrouve dans Dusty était le chef de la bande dans la série TV US tournée dans les années trente très en avance pour la lutte contre la ségrégation. Idem pour le mouvement nazi américain qui a bien existé, les Amis de la Nouvelle Allemagne. Un coucou de Chaplin aussi. Reste par contre une fin un peu gentillette comme on dit. On revoit la reine des Hobos, Bertha, et tout finira par un happy-end un brin édifiant. Dusty est toutefois un personnage attachant dont le parcours a comme premier avantage une vraie ballade réaliste dans l’Amérique des années trente.

La Ballade de Dusty, Tome 2, Sous le chapiteau de Freaks, Grand Angle, 14,90 €

La Ballade de Dusty

3/5 - (1 vote)