On a une affection ancienne pour Gradimir Smudja pour l’avoir interviewé au tout début de sa carrière française et souvent rencontré ensuite, de Vincent et Van Gogh au Carnaval des Muses, au Voyage au Fil de l’art. Qu’il s’associe, lui un maître du dessin romantique et baroque avec un scénariste aussi cocasse et subtil que Wilfrid Lupano ne pouvait que donner naissance à un conte charmant, charmeur mais aussi porteur de messages pertinents. Un gros roi égoïste qui a déjà tout ce dont il peut rêver, deux enfants qui veulent chevaucher le vent, un gâteau enlevé et un vrai jeu de l’oie sur le thème de l’album pour clôturer le tout, on nage dans le plaisir enchanté du tourbillon Smudja-Lupano.
Les pages de Smudja sont flamboyantes pour cette course sur le cheval de vent, des panoramiques comme il sait les inventer, fluides, éclatantes et d’une richesse extrême dans le détail. Le récit de Lupano ouvre la porte de la contestation face au despotisme du gros roi. Le peuple s’interroge, tance les soldats lancés à la poursuite des enfants empreints de liberté et de justice. Une jolie leçon, à la fois fantastique et poétique, Lupano joue des mots, des idées quand Smudja les fait vivre sur ses pages dans un album en grand format que l’on se voit bien ouvrir pour en raconter toutes les péripéties à ses petits-enfants avant de jouer avec eux au Cheval de Bois, cheval de vent. Un vrai livre jeunesse mais pas seulement.
Cheval de bois, cheval de vent, Delcourt, 14,50 €
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