À Prix d’Or, western dans le bush australien pour Birdy et Ellie

Un thriller campagnard et australien, une histoire de famille en or et des outsiders qui veulent rafler le magot, deux jeunes femmes qui en remontreraient à Thelma et Louise, Nathalie Sergeff se fait trop rare comme scénariste (Hyver 1709). Elle signe en deux albums une excellente comédie mouvementée certes un brin dramatique avec une belle palette de cas d’espèces et des flingues qui dégomment à tour de bras comme dans un bon western. Mais finalement entre le bush australien et le Colorado il y a des points communs sauf les Broncos remplacés par les kangourous et des monstres à quatre roues. Dessin de Bernard Khattou (Bikini Atoll avec Bec) réaliste et dans le ton, nerveux, classique.

1933 l’or apparait en Australie occidentale. Bobby Friend en trouve et n’y touche pas. Son cousin Foe lui par contre creuse en 1968 et exploite le filon jusqu’en 1989. Le tout a été à l’origine bien plus tard d’une sacré affaire que raconte un ranger du coin. Dans un bar du coin les serveuses ont les seins nus et Birdy refuse de faire pareil là où elle travaille. Bye bye, et une fille native, Ellie Faye, la prend en stop. Elle vient de se faire embaucher par la mine pour conduite un énorme camion géant. Chez elle Birdy veille sa mère mourante qui lui confie un secret qui vaut son pesant d’or. Ce qui déplait à son crétin borné de beau-père et ses tarés de frères. Plus tard deux Rangers la retrouve perchée avec son chien dans un arbre. Elle s’est échappée de chez elle où elle avait été séquestrée et battue par la famille pour qu’elle avoue le secret de sa mère. Ils sont à ses trousses et prêts à tout.

À Prix d'Or

Pour le second tome on n’en dira pas plus afin de ne pas gâcher suspense et action. Car il y a des surprises en permanence. Les camps sont formés, le patron de la mine, Foe, est un enfoiré de spéculateur qui vient s’ajouter au menu. Ce sont les deux filles qui mènent la danse à leur rythme, surtout Birdy. Sans oublier les deux Rangers anges gardiens. Le scénario joue sur les allers retours entre époques et on suit parfaitement le déroulé comme dans un bon film nerveux bourré de rebondissements avec en plus une belle vision des traditions des natifs aborigènes. Une vraie cavalcade infernale bien tournée et dont il faut lire les deux tomes bien sûr à la suite.

À Prix d’Or, Tome 1, Glénat, 15,50 € 
À Prix d’Or, Tome 2, Glénat, 15,50 €

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