Un titre d’épisode qui fleure bon la grande époque des OSS 117 de Jean Bruce, Quitte ou double à Quito. Tango et son copain Mario ont terminé leur embrouilles panaméennes. Direction l’Équateur pour le duo qui a quelques malfaisants aux trousses. Bon, ils l’ont bien cherché et aimeraient faire une pause mais Matz, le scénariste de la série, va les obliger, sous le crayon de Philippe Xavier, à ruer dans les brancards devant ce que d’anciennes relations peu fréquentables veulent leur imposer. Aventures et coups tordus, Tango et Mario vont remettre les pendules à l’heure.

A leur arrivée en Équateur, Tango et Mario forcent un barrage de truands déguisés en flics. Une erreur que leurs attaquants vont payer cher. Mais qui les a payés ? A Quito, direction le palace du coin, les croisières en haute mer c’est fini. Mais en se baladant ils tombent sur deux vieilles connaissances, Reyes l’ancien supérieur de Tango quand il jouait aux infiltrés, et son adjointe. Il lui annonce que la très dangereuse Carmen est dans le coin et sur ses traces pour récupérer le fric qu’il a piqué. Tango se souvient comment Reyes l’a manipulé. Maintenant il espère bien que Tango va lui amener Carmen sur un plateau. Mais elle prend les devants et tente avec ses hommes d’intercepter Tango.

Le cadre de cette nouvelle aventure est exotique et dépaysant. Quito et ses favelas, ses petits truands, le trésor de guerre que trimballe Tango un brin teigneux, les comptes vont se régler en flingue majeur avec une pointe d’humour. Un petit côté western contemporain dans des paysages rocailleux, comme aux débuts de la saga. Un suspense à la Matz, donc bien calibré et inévitablement une relance de l’action. Une suite ? A voir. Le dessin de Xavier a bien trouvé ses marques dans le genre polar réaliste.

Tango, Tome 4, Quitte ou double à Quito, Éditions Le Lombard, 14,45 €