L’Ambulance 13 T9, c’est fini

Ce n’est pas un hasard si bon nombre de séries sur 14-18 se terminent en cette fin 2018, qui voit aussi la fin de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre. En quatre ans, on aura lu le pire et le meilleur, du bâclé et du travaillé, ce qui est le cas depuis ses débuts d’Ambulance 13 de Patrice Ordas au scénario et Alain Mounier au dessin. C’est aussi la seule BD qui prend en compte les débuts et l’évolution du Service de Santé en temps de guerre. A partir de là, la Santé militaire ne cessera d’être en première ligne, progressant, mais c’est nécessaire au fil des conflits, qui vont ensanglanter le monde tout en sauvant de plus en plus de victimes des combats. On va retrouver dans ce dernier épisode, à la veille de l’Armistice, le capitaine Bouteloup et son équipe mais la bêtise humaine, elle, n’est pas disposée à rendre les armes.

L'Ambulance 13 En Belgique, dans un camp de prisonnier allemand, Dervilly, un marin a des comptes à régler avec Bouteloup. A Compiègne l’armistice est signée en ce 11 novembre 1918. Dans les lignes allemandes les troupe se replient avec armes et bagages. Bouteloup et ses hommes sont auprès de leurs blessés. Le canon tonne encore. Il est 8h du matin. Le cessez-le-feu c’est pour 11h. A leurs côtés une jeune fille qui leur sert de guide. Les infirmiers se souviennent d’août 14. Ils ne sont plus nombreux à l’avoir vécu. Un sniper, une balle et Trébuchon qui avait survécu à quatre ans de guerre tombe mort. Et puis c’est fini, la der des ders. mais un obus tombe encore sur le clairon qui sonne. Le général ordonne à Bouteloup à déclarer que ces hommes sont morts la veille. Bouteloup refuse et refile le bébé à un médecin anglais. Pas de fraternisation avec l’ennemi mais on soigne ses blessés. Parmi eux un infirmier jusqu’au boutiste.

On va régler quelques comptes car des abrutis ont survécu et les types biens sont morts. Bouteloup va essayer d’aider son ancien soldat accusé injustement par Dervilly devenu flic. Drame dans un drame qui aura un nouvel épilogue sanglant. Les Poilus ont du mal à se réinsérer. L’Ambulance 13 restera une fresque lourde de sens. Certes, la part romanesque était indispensable pour permettre à l’information sur le Service de Santé de passer. C’est parfaitement réussi. Scénario et dessin ont bien joué leur rôle.

L’Ambulance 13, Tome 9, Pourquoi, Grand Angle, 14,50 €

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