Ce n’est pas un hasard si bon nombre de séries sur 14-18 se terminent en cette fin 2018, qui voit aussi la fin de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre. En quatre ans, on aura lu le pire et le meilleur, du bâclé et du travaillé, ce qui est le cas depuis ses débuts d’Ambulance 13 de Patrice Ordas au scénario et Alain Mounier au dessin. C’est aussi la seule BD qui prend en compte les débuts et l’évolution du Service de Santé en temps de guerre. A partir de là, la Santé militaire ne cessera d’être en première ligne, progressant, mais c’est nécessaire au fil des conflits, qui vont ensanglanter le monde tout en sauvant de plus en plus de victimes des combats. On va retrouver dans ce dernier épisode, à la veille de l’Armistice, le capitaine Bouteloup et son équipe mais la bêtise humaine, elle, n’est pas disposée à rendre les armes.
On va régler quelques comptes car des abrutis ont survécu et les types biens sont morts. Bouteloup va essayer d’aider son ancien soldat accusé injustement par Dervilly devenu flic. Drame dans un drame qui aura un nouvel épilogue sanglant. Les Poilus ont du mal à se réinsérer. L’Ambulance 13 restera une fresque lourde de sens. Certes, la part romanesque était indispensable pour permettre à l’information sur le Service de Santé de passer. C’est parfaitement réussi. Scénario et dessin ont bien joué leur rôle.
L’Ambulance 13, Tome 9, Pourquoi, Grand Angle, 14,50 €
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