Pas sûr que Constance d’Antioche ait laissé des traces impérissables de son règne dans la mémoire collective. Et c’est bien dommage car cette jeune princesse rebelle au caractère de fer mérite le détour. D’où son entrée dans la catalogue des Reines de sang élue par Jean-Pierre Pécau au scénario et Gabriele Parma au dessin avec un petit côté Chaillet. C’est vrai qu’Antioche c’est loin, mais on est au temps béni au moins par le Pape, des Croisades, des partages de territoires et de l’empire byzantin. Le monde bouge et Constance a bien l’intention de participer à la curée pour y trouver sa place.
Ne surtout pas dire à Constance que les affaires d’état ne concernent pas les femmes. Politique dans l’âme, Arménienne, elle va jouer sur tous les tableaux, se faire des alliés imprévus bien qu’elle ait Constantinople en face d’elle, modèle d’intelligence et de volonté. Dans ce tome 1 on découvre sa montée en puissance envers et contre tous. Mais tout ne se passera pas comme elle le souhaitait. C’est la princesse qui est la voix off de la série ajoutant au réalisme du dessin et à la force du récit. A suivre dans un second et dernier tome.
Les Reines de sang, Constance d’Antioche, La princesse rebelle, Tome 1, Delcourt, 14,95 €
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