Patrick Jusseaume nous a quitté ce matin, à quelques jours de son soixante-sixième anniversaire. Il a repris la mer pour des horizons lointains, l’amiral, surnom que j’avais donné à cet ami précieux, pudique et pourtant si présent, compagnon des bons et des mauvais jours. En retour j’étais le commandant. Allez savoir pourquoi. Sûrement une affaire de mer, de bateau.
Nous nous connaissions depuis des années, celles de Tramp, sa superbe série sur laquelle j’avais commis bon nombre de chroniques bien sûr, une préface. Depuis son installation à Montpellier nous avions sympathisé puis étions devenus amis, complices.
Nos routes ne s’étaient jamais éloignées que ce soit sur les terres de l’Aubrac où nous aimions marcher en famille l’été, dans les festivals, d’Angoulême (un mémorable déjeuner avec Baru), à Sainte-Enimie et une balade épique à flanc de montagne, dans les rues de Colmar, chez Azimuts à Montpellier, dans nos diners amicaux entourés de nos proches à refaire le monde et pas que celui de la BD.
Patrick avait la bonté chevillée au corps. Homme de conviction, dessinateur de talent, il était un grand sensible, émotif aussi, courageux. Il s’est battu tout au long des ces années contre, comme on dit, la cruelle maladie, la saloperie, qui vient de l’emporter. Il dessinait toujours il y encore quelques semaines, avait auparavant bouclé trente pages du dernier Tramp qui est sorti il y a peu et d’autres planches d’un projet que nous avions en commun. C’est lui qui m’avait suggéré de me mettre à écrire un scénario.
Patrick m’a donné de grands moments de bonheur, d’affection, de gentillesse et aujourd’hui qu’il s’en est allé c’est difficile, amiral. Je sais bien que tu es en paix désormais, mais ceux qui restent ont le cœur bien gros. Tu vas nous manquer, amiral. Il n’y en avait pas deux comme toi. Tiens bon la barre où que tu ailles. On se retrouvera un jour. On t’embrasse et on embrasse aussi très fort ton Évelyne et ta si gentille Audrey.
Jean-Laurent TRUC
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