Milo, une belle pépite jeunesse aussi pour les grands

Il y a heureusement parfois des pépites en BD que l’on détecte un peu hasard. Milo et les créatures du grand escalier en est une. C’est Ben Hatke nominé pour le prix Jeunesse ACBD en 2018 avec Jack le Téméraire qui signe cette balade d’un petit garçon dans des mondes fantastiques, joyeux, bourrés de trouvailles qu’on a envie le plus vite possible de lire avec ses petits-enfants. Mais pas que car un adulte saura aussi y trouver son compte et être captivé par cet univers d’émotion parfaitement dessiné, découpé, aux dialogues parfaits, simples et porteurs. Un bijou on vous dit ce Milo, petit garçon débrouillard et au grand cœur.

Milo et les créatures du grand escalier

Milo a une grande maison, une maman et des jumeaux, son frère Léo, sa sœur Lucy, des bébés. Lucy a perdu sa chaussette préférée rose, tricotée par sa tante dans une laine spéciale. Elle doit être à la cave avec le linge. La cave c’est l’angoisse de tous les enfants. A Milo d’aller la récupérer, ce qui ne l’enchante pas car en plus il voit la queue d’un étrange animal derrière un carton. Horrifié il tombe, renverse le panier à linge et découvre un trou dans le mur dont il extrait une autre chaussette qui contient une clé. Il franchit la porte derrière la chaudière, prend un lampe et voit dans des planches la fameuse chaussette. Il les fait tomber. Une trappe se dévoile et l’abominable animal chaussette au bec lui flanque la trouille. Il remonte vite mais l’aventure ne fait que commencer.

Des dialogues minimalistes permettent à l’histoire de faire fonctionner l’imaginaire du lecteur. Milo va y retourner dans la cave car les bébés pleurent. Une longue traque très mouvementée. La clé sera utile. De surprise en découverte, en suivant une curieuse mélasse verte, face à des bestioles bizarres, des décors insoupçonnables, une tête de mort rigolote, Milo flirte avec l’étrange sur un dessin qui fait merveille. Une bonne dose d’humour dans ces 240 pages que l’on lit d’une traite avec un vrai plaisir.

Milo et les créatures du grand escalier, Rue de Sèvres, 12,50 €

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