Nicolas Malfin aura mis sept ans pour terminer son diptyque, Cézembre, dont le fond historique est la destruction de Saint-Malo par les Alliés en 1944. Les Allemands faisaient de la résistance dans les îles et forteresses autour de la cité malouine. Comme d’habitude pressés en ce mois d’août 1944, les Américains bombardent en très gros Saint-Malo après Caen, Nantes, Le Havre, Brest. Ce qui va faire au final de la France le pays le plus bombardé après l’Allemagne. Reste que le résultat sera de permettre une progression plus rapide des troupes alliées. Dans Cézembre, ce sont des destins qui se croisent, résistants, collabos, trois femmes et vont trouver leur aboutissement. Malfin a signé une œuvre qui rend compte d’un fait dont le souvenir s’atténue. Saint-Malo a été reconstruite pratiquement semblable à ce qu’elle était en 1939. Des clichés en fin d’albums montrent les différences souvent d’ordre urbanistiques. La part romanesque s’inscrit elle-aussi dans la logique de l’époque sur un trait très affirmé et vivant.
Un conseil, relire le tome 1 avant de se plonger dans le 2, sinon, malgré le résumé en images, cela peut être compliqué. Une excellente reconstitution de ce qu’a été le drame de Saint-Malo. On pense aussi un peu à Gibrat époque Le Sursis et le Vol du Corbeau. Mais Malfin s’impose dans cette saga très humaine, bien documentée, qui rend un hommage à une population qui a terriblement souffert.
Cézembre, Tome 2, Dupuis Aire Libre, 17,50 €
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