Inspectrice au Michelin, le saint des saints, le guide rouge incontournable bible des amateurs de bonne chère, d’accueil hôtelier confortable, d’étoiles qui font parfois perdre la tête, c’est ce qu’a voulu être à tout prix Emmanuelle Maisonneuve. Certes la jeune femme avait des bases solides avec des débuts auprès de Michel Bras dans l’Aveyron, Alain Ducasse pour qui elle travaille sur sa communication. Et puis elle avait du goût, le goût, mot que l’on retrouve dans le titre de sa BD, Le Goût d’Emma. On va la suivre depuis son recrutement, sa formation, sur le terrain et au Japon dont elle adore la cuisine. Sur ses traces on découvre un monde à part qui réunit une poignée de happy fews guère communicants en général. Raison pour laquelle ce guide là, même si il n’est pas rouge sous la double signature d’Emmanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch rejointes par Kan Takahama au dessin est intéressant car inédit.
On s’arrêtera pour la nostalgie sur la première inspection d’Emma, le restaurant du Château d’Alleuze, près de Saint-Flour repris depuis 2014 et renommé semble-t-il dans la BD Le Grealou. Juste un souvenir, celui d’un petit monsieur charmant, d’une rare gentillesse, fantasque, qui tenait tout simplement cette maison à Alleuze où l’on dégustait l’une des meilleures viandes du Cantal, des terrines maison et avait une cave remarquable. A noter aussi qu’il faut aller chez Le Père Claude à Paris où se réunissent les critiques du Michelin, au Japon mais c’est plus compliqué, faire attention à Collioure (ne pas s’inspirer du journal local ce qui va plaire à mes confrères et amis de L’Indépendant) et aller aussi chez Antoine dans les PO pour son cadre, ses anchois et le patron atypique. Si on apprécie le côté belle aventure d’Emma on aurait aimé un peu plus de remise en perspective de cette institution dont l’attribution des étoiles certes évoquée mais dans les grandes lignes. Un chef a rendu les siennes. Un reportage récent à la TV montrait la vénérable institution sous des jours moins sympathiques. Ne boudons pas toutefois le plaisir et les saveurs qu’apporte ce témoignage tout à fait sincère et bien mis en images d’Emmanuelle Maisonneuve.
Il a du cœur Hervé Bourhis et le sien lui a joué un mauvais tour…
Toujours un plaisir de retrouver Michel Chevereau au dessin et Jack Manini au scénario pour…
On peut remercier Grand Angle d'avoir su avec talent porter en BD l’œuvre enchantée de…
Il voulait faire comme l'oiseau, disait Fugain, voler mais de quelle façon ? Depuis l'enfance,…
Pour cette 29e édition du Festival organisée par la Ville de Sérignan dans l'Hérault et…
Les jeunes, les vieux, la guerre est ouverte avec deux albums de l'inénarrable Mo/CDM qui…