Les Fils d’El Topo, Jodorowsky poursuit la quête

Il y a un effet Jodorowsky, une sorte d’aura qui en a fait un auteur mythique aux succès divers, que ce soit en BD, cinéma ou autre art. De l’Incal à son adaptation de Dune, en passant par Bouncer, c’est au tour de Les Fils d’El Topo de passer de l’écran au papier. C’est en fait la suite qu’a écrite Jodorowsky sur un dessin de José Ladrönn très inspiré, quête et saga mystique décalée sur fond de western emballé et politique.

Les Fils d’El Topo

Le Saint a réglé ses comptes et a fait deux fils, Abel et Caïn, de deux femmes différentes. Mais pas fou le Saint sait que Caïn peux tuer son frère. Il lui interdit de même le regarder et se fait brûler vif dans la foulée. De sa tombe, abeilles et menhirs en or surgissent entourés par un précipice infranchissable. Caïn a juré de tuer son frère et revient dans un décor à la Sergio Leone pour tenter de mettre fin à la malédiction qui le frappe. Mais comme il a un mauvais fond il tue ceux qui lui résistent et au passage détruit les lieux. Abel lui est plus gentil et prévient son frère de la mort de sa mère. Sur son Lucifer, Caïn chevauche et rencontre sa Marie qui lui dévoile son vrai visage.

Caïn

Un mélange assez hétéroclite, fantastique et surréaliste à la Bunuel dont on sent si ce n’est l’influence mais au moins les références. Une part de religieux évidente qui permet à Jodorowsky de se situer dans doute et négation. Caïn est le côté noir de la force bien sûr. A moins qu’il ne soit touché par la grâce. On remarquera l’envolée du dessin de Ladrönn dans le veine de Manara et Serpieri.

Les Fils d’El Topo, Tome 1, Caïn, Glénat, 14,95 €

5/5 - (4 votes)