Les Reines de sang, Théodora femme de tête déterminée

Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences. Rien ne prédestinait Théodora à devenir la reine courtisane qui allait régner avec Justinien vers 530 sur l’empire byzantin. Sa jeunesse, ses origines sont en partie mystérieuses. Dans le premier volume du diptyque signé par France Richemond (Clément V) qui comme à l’habitude maîtrise son sujet et Stefano Ascari au scénario, au dessin par Andrea Riccadonna, on part sur les traces d’une femme qui s’ouvre à la politique, à l’économie, en tire des leçons, mais est aussi une aventurière sans trop de scrupules.

La Reine courtisane

Théodora est une enfant dont le père montreur d’ours vient de mourir. Sa mère enceinte vient consulter une amie pour rejoindre la faction des verts de Constantinople, une voyante mais c’est Théodora qui rencontre auprès d’elle une vieille femme qui lui prédit un avenir sombre. Ce que refuse la jeune fille. Astérios est le chef des verts face aux bleus défendus par l’empereur. Théodora essaye de lui voler sa bourse et se fait prendre. Une femme intervient et la sauve. Mais rien n’est gagné. Le lendemain au cirque Théodora et sa mère demandent aide au public. Les Bleus les accueillent. L’empereur veut en savoir plus, son jeune fils aussi. En 514, Théodora est devenue une superbe jeune femme. indépendante. Elle prend la place de sa sœur malade pour une danse très sensuelle, nue mais Astérios abuse d’elle.

Théodora

La suite sera une progression intuitive pour Théodora qui ne fera pas de cadeau. La violence va accompagner ses pas. Elle sait choisir ses protecteurs, se marie et va voyager. Le christianisme ne sera pas étranger à son avenir. Déterminée, douée et impitoyable, la suite sera tout autant édifiante dans des décors bien placés, aux ambiances fortes.

Les Reines de sang, Théodora, La Reine courtisane, Tome 1, Delcourt, 15,50 €

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