La Mare, ne pas ouvrir le portail

Une sorte de classique du genre avec forêt maudite, vieille maison pas nette, couple bien sous tout rapport qui a eu des malheurs, angoisse permanente et, bon sincèrement, espérer une fin souriante, ce serait un pari hasardeux. La Mare c’est un étang et dans le style noir café horrifique bien serré car Erik Kriek (L’Exilé) réussit a y faire tremper ses lecteurs jusqu’au bout de leur peur. Donc classique peut-être mais bien ficelé et prêt à mettre au four. Idem pour le dessin qui ne fait qu’un avec ambiance et récit. Accrochez-vous, va y avoir du tangage mental.

La Mare La pluie, une forêt et une tempête, un arbre énorme déraciné, un couple roule vers sa nouvelle maison en mauvais état. Mais qui a du cachet. Un héritage, la femme Sara est une peintre connue qui a laissé tomber la peinture depuis la mort de leur fils Ruben. Sur les arbres des signes bizarres et enfin l’arbre couché sur le sol aux racines qui trempent dans une mare noire. Sara pendant une exposition n’a pas surveillé son fils qui s’est fait écraser par un camion dans la rue. Depuis elle ne peint plus et est sous traitement. Hubb son mari espère que leur couple avec la maison arrivera à se ressouder. Sara fait des cauchemars avec Ruben qui l’accuse. Incapable de se mettre à l’exposition prévue. Près de chez elle un type lui confie que la forêt a une mauvaise réputation et une vieille dame lui conseille de partir avant que le malheur malgré sa douleur ne la frappe encore. La maison serait un portail.

Montée en puissance, Sara ne prend plus ses médicaments, des carnets de croquis au grenier, les pieds dans la mare. Ce n’est qu’un début. A vous de découvrir la suite et d’avoir des sueurs froides. Les indices pointent le bout de leurs troubles et boum, surprises. On flirte entre folie, psycho et fantastique bien mélangés au fin fond de ténèbres aquatiques. Horreur, folie, la totale.

La Mare, Éditions Anspach, 29 €

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