Jusqu’au bout du voyage avec Lisa dans Le Train des Orphelins

Des destins qui auraient pu se perdre, des enfants abandonnés, des orphelins qui seront les victimes des grands flux migratoires vers les États-Unis à la fin du XIXe siècle, Philippe Charlot entame le second cycle d’une série qui reprend cette tranche d’histoire en lui donnant, à travers une fiction une réalité, une mémoire. Jim est un vieux monsieur qui vit désormais en 1990 dans le Kansas. Un souvenir le hante, savoir ce qu’est devenu son jeune frère Joey. IL se souvient que 70 ans plus tôt Lisa, orpheline est obligée d’épouser le patron de la ville de Cowpoke Canyon. Elle s’enfuit avec Joey et part sur les routes. Eux aussi vont vouloir savoir ce qui est arrivé à Jim. Lisa, malade, réussit à convaincre Joey de prendre le train pour aller à une réunion d’une association qui regroupe les anciens orphelins. Au fil des heures Lisa et Joey se souviennent. Lisa sera à la fois la grande sœur et la mère de Joey. Ils vont de ville en ville vivant de la générosité de certains, de débrouillardise. Jusqu’à New York.

Le Train des Orphelins

Xavier Fourquemin (Miss Endicott) surfe sur le texte de Philippe Charlot. Son dessin est clair, réaliste sans pessimisme. Il y a toujours l’espoir dans le cœur de ces orphelins malgré les difficultés et les injustices. On embarque avec eux dans un train qui ira jusqu’au bout du voyage à grand spectacle qu’ils ont su, avec talent et émotion, mettre en scène.

Le Train des Orphelins, Tome 3, Lisa, Bamboo, Grand Angle, 13,90 €

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