Les Souris de Leningrad, enfants en survie

Un épisode de la seconde guerre mondial connu de nom mais pas toujours dans le détail comme par exemple la bataille de Stalingrad. Le front russe bien sûr en 1941 et les Allemands qui ont envahi l’URSS assiège Leningrad. Une poignée d’adolescents vont tenter de survivre sous les bombes et la faim au ventre. Jean-Claude Van Rijckeghem au scénario et Thomas Du Caju au dessin ont tracé leur chemin dans un environnement où la vie ne vaut pas un kopeck et où il va aussi peut-être y avoir des coups fourrés qui se payeront plus tard. Dessin classique, un peu froid mais du rythme à cette histoire qui rappelle pas mal de films sur des sujets proches.

Les Souris de LeningradQu’est venu faire en 1962 un homme, au théâtre de Leningrad, armé et dépenaillé ? Arrêté, celui qui dit se nommer Chapayev, nom d’un héros de l’Armée Rouge, va raconter à celle qui l’interroge, Ivanova, une histoire incroyable. En 1941, il y a à Leningrad une bande de copains qui jouent à la guerre. Maxime, Pyotr, Anka et Grygori s’affrontent bolchéviques contre tsaristes. De milieux divers il y a le fils d’un ponte du PC, celui d’un pilote fusillé pour défaitisme ou d’un musicien qui rêve d’une grande carrière pour sa fille. On évacue les enfants de la ville sous la menace des bombardements allemands. A la campagne, le quatuor prend un bain forcé avant de se retrouver dans un train cible des Stuka. Livrés à eux mêmes la bande de copains va tomber sur les nazis.

Suspense oblige, on garde au chaud toutes les péripéties de cette aventure épique au trait qui penche parfois du côté de Eric Stalner. Ce qui n’est pas une critique. Un peu stéréotypé aussi les personnages et la tension va monter, ce qui expliquera sûrement l’ouverture de l’album qui se lit cependant avec facilité et plaisir.

Les Souris de Leningrad, Tome 1, Je suis Chapayev, Zéphyr, 14 €

Je suis Chapayev

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