Il aura été l’un des acteurs les plus atypiques et attachants de sa génération. Pas d’esbroufe, pudique, un faux dur au grand cœur, un ami fidèle et, bien sûr, un tempérament d’acteur à la hauteur de son physique d’ancien catcheur. Lino Ventura, au moins pour les plus jeunes, ce sont les Tontons Flingueurs ou les Barbouzes. Trop réducteur. Parlons d’un Taxi pour Tobrouk, Garde à vue, Le Clan des Siciliens, Dernier domicile connu ou Les Grandes gueules. Toujours un gentil hormis de rares fois à ses débuts. Avec cette rencontre imaginaire entre un journaliste bafouillant et le grand Lino en plein succès, on redécouvre un homme timide, une âme tendre comme le dit Jean-Claude Carrière dans la préface de cet ouvrage écrit tout en finesse par Arnaud Le Gouëfflec et dessiné avec parfois quelques écarts de physionomie, mais le défi était haut placé, par Stéphane Oiry. On a tous notre Ventura en tête. L’ensemble fonctionne d’autant mieux que l’on a en mémoire le regard de Lino Ventura, perçant, droit et au sourire légèrement ironique.
A suivre car la somme dans l’album est complète. On est avec Ventura, textes et dialogues compris, souvent proches de ceux de ses films. Les amis, la famille et Linda, sa fille fragilisée, pour laquelle et pour les enfants dans son cas, il crée Perce Neige. Brel, Audiard, Mitchum, pas de scènes d’amour à l’écran, il a été un vrai monument. On le retrouvait comme un ami, à chaque film. Arnaud Le Gouëfflec est totalement pris pas son personnage. Une promenade en toute liberté, chaleureuse et humaine avec un grand monsieur, tout court, lui qui, d’origine d’italienne, se qualifiait de petite tête de Parmesan.
Lino Ventura et l’œil de verre, Glénat, 22,50 €
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