Un long fleuve tranquille sur fond d’œuvres d’art, de musée d’Orsay et de tentatives pour reproduire sur une toile les sensations ressenties, Hubert parle peu et vit la vie qui lui convient. Ben Gijsemans détaille au trait près le quotidien d’Hubert, un homme qui n’aime pas les surprises hormis si ce sont des tableaux qui les provoquent. Une balade à pas feutrés. Hubert aime l’art.
Ben Gijsemans a découpé ses pages comme un déroulé d’images d’un film, avec une redoutable précision, au ralenti. Son dessin est clair bien sûr, peu bavard mais d’une grande expressivité. On commence cet album en craignant le pire, l’ennui. Pas du tout. On se prend au jeu, on suit Hubert et on est étonné quand il regarde la Ruée vers l’or de Chaplin avec ses grosses lunettes . Pas banal du tout et un dessin qui en impose.
Hubert, Dargaud, 19,99 €
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