Marie, sans Jésus enfin presque, ni Joseph mais avec tous les siens, Saxons, Bretons païens, chrétiens qui ont dans le viseur un enfant qui pourrait bien être la réincarnation de Merlin. Oui celui de Camelot ou Kaamelott au choix. Ce qui ne fait pas l’unanimité. Eigyr est une saga dans les règles de l’art, une chasse à l’héritier bien bâtie par Jérôme Hamon (Green Class) et pour un premier album parfaitement maîtrisée par Damien Colboc au dessin. Une longue traque mais où il va y avoir aussi des gardiens du temple très efficaces et atypiques.
Milieu du Ve siècle en Grande Bretagne, Angles, Bretons, Pictes et Saxons sont loin d’être unis. On dit que Merlin le sorcier breton mort au combat s’est réincarné dans un nouveau né. La chasse est ouverte par les Hérode du coin. On massacre les enfants. Chrétiens qui haïssent Merlin, Saxons, un trio de guerriers dont Staren, une femme, parcourent le pays. Dans une auberge Eigyr la servante est enceinte et connait la prophétie pour Merlin. Si il renait toute la Bretagne renaîtra. Staren comprend que c’est elle qui porte l’enfant de la prophétie. Venue d’Avalon elle est là avec ses compagnons pour la protéger. L’ordre du Christ arrive à l’auberge et comprend aussi que Eigyr est l’élue. Le combat s’engage et Staren ordonne à Eigyr de fuir. Mais elle est capturée par les Chrétiens pour être ramenée à Tintagel mais un jeune prêtre Calum s’interroge.
Guerre de clans, une part de fantastique et un scénario astucieux qui brouille les pistes tout en proposant une issue inattendue mais finalement assez logique, ce Eigyr est une aventure épique au bon sens du terme. Des personnages à vaste carrure, un trio qui va mener la danse, Calum le naïf, Staren la guerrière et Eigyr l’élue, un quête à la fois religieuse, mystique, pleine d’action et de fureur. Un excellent album qui revisite le plus grand mythe médiéval.
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